Dans l’épisode précédent de « Où et comment trouver du cash en interne », nous avions dévoilé trois axes d’amélioration de la gestion du poste client. Vous y découvriez l’importance de sensibiliser et de responsabiliser l’ensemble des départements de l’entreprise pour développer une véritable « culture cash » au sein de votre entreprise. Si vous avez raté l’article, vous pouvez le consulter ici.
Mais continuons sur notre lancée avec 3 axes de travail supplémentaires :
1. Optimiser les délais de règlement fournisseur
Le crédit fournisseurs constitue en soi une facilité de trésorerie ! Alors, ne négligez plus les relations avec vos fournisseurs.
Mais attention, imposer des retards de paiement à ses fournisseurs n’est pas la solution. Le rapport de force coûte souvent à terme plus cher que cela ne rapporte. Essayez plutôt de jouer carte sur table avec vos créanciers et de négocier en amont des délais de paiement plus importants ! N’oubliez pas qu’une négociation va dans les deux sens. En effet, si votre fournisseur est prêt à augmenter vos délais de paiement, soyez prêts à faire quelques concessions (volumes, logistique, exclusivité…).
Vous pouvez également vous rapprocher d’autres PME pour effectuer des achats mutualisés. Ceci vous offrira un pouvoir de négociation plus important.
Ici encore le dirigeant et le directeur financier ont un rôle important à jouer : sensibiliser le service achats aux enjeux de la « culture cash ». En effet, ce service est en première ligne pour instaurer une relation saine et de confiance avec les fournisseurs. L’objectif, bien entendu, étant de se faire payer par ses clients avant de payer ses fournisseurs.
ASTUCE
Le délai fournisseurs correspond au délai moyen de règlement aux fournisseurs. Plus ce délai est court, plus votre trésorerie souffre du manque de fonds dû à un règlement rapide. Calculez votre délai fournisseur, comparez le à votre délai clients et à celui de vos concurrents !
Délai fournisseurs = (Dettes fournisseurs / Achats TTC) x 360
2. Une meilleure rotation des stocks
La rotation des stocks est une notion importante : normalement, plus la rotation des stocks est élevée, plus vite votre stock est transformé en bénéfices. Bien entendu, il ne faut pas négliger le cycle d’exploitation de l’entreprise. En effet, dans un cycle long, il est normal que le taux de rotation des stocks soit plus élevé. Dans tous les cas, il faut réfléchir à un taux de rotation optimal de vos produits. Les outils informatiques peuvent vous aider puisqu’ils facilitent le calcul de statistiques. L’objectif étant de trouver un compromis entre le coût de stockage minimal et un taux de service maximal.
Réaliser des opérations de déstockage à prix coûtants permet également de faire entrer de la trésorerie immédiatement.
ASTUCE
Taux de rotation des stocks : Mesure le nombre de fois que le stock a été renouvelé (vendu et remplacé) au cours de l’année. Ce ratio est un bon indicateur de la qualité des marchandises en stock (degré de désuétude) et de l’efficacité des pratiques d’achat et de gestion des stocks. Il s’agit d’un ratio important puisque des bénéfices bruts sont réalisés chaque fois que les stocks sont renouvelés.
Taux de rotation des stocks : Chiffre d’affaires /valeur moyenne des stocks
N’oubliez pas de le comparer à celui de vos concurrents
3. Suivi de la trésorerie
L’étape la plus difficile mais aussi la plus importante : la mise en place des outils de prévisions de trésorerie.
Mais attention, la prévision du cash n’est pas réservée aux entreprises en difficulté. Si vous souhaitez que votre entreprise survive et se développe, il vous faudra maintenir des liquidités suffisantes pour faire face aux échéances. Il n’y a donc pas d’autres solutions que d’ANTICIPER.
Vous l’aurez compris, votre mission « objectif cash » requière l’implication de tous les départements de votre entreprise. Et c’est bien à vous, dirigeants et directeurs financiers d’insuffler cette culture cash au sein de votre entreprise.
Et Maintenant passez à l’action !